Édition du mercredi 29 mai 2019
Licenciements chez General electric à Belfort : « Tout un département frappé »
C’est un vrai coup de tonnerre pour tout un territoire : la direction de l’entreprise américaine General electric a annoncé hier la suppression de plus d’un millier de postes en France, dont l’essentiel dans l’usine de Belfort. Les élus du Territoire de Belfort et du Doubs demandent au gouvernement une mobilisation exceptionnelle pour tenter d’endiguer cette nouvelle catastrophe sociale.
Les élus vent debout
La nouvelle n’était pas vraiment inattendue : depuis plusieurs mois, les salariés et les élus attendaient avec angoisse les annonces qui allaient être faites par le groupe sur le sort de l’ancienne usine Alstom de turbine à gaz, reprise par le groupe américain en 2014. Mais ce qui choque particulièrement les élus – notamment le maire de Belfort, Damien Meslot, et le sénateur du Territoire-de-Belfort, Cédric Perrin – c’est que l’annonce semble avoir été retardée pour ne pas interférer avec la tenue des élections européennes. Déjà, le 4 avril, au Sénat, Cédric Perrin avait interpellé le gouvernement sur ce sujet lors d’une séance de questions au gouvernement. Il avait alors rappelé que lors du rachat de l’usine par General electric – rachat qui avait été piloté par le ministre de l’Économie de l’époque, un certain Emmanuel Macron – l’entreprise avait promis la création « de 1000 emplois nets en France ». Ces emplois n’ont jamais été créés, et, déjà en avril, la rumeur d’une vague de suppression de 1000 postes était déjà évoquée. « L’annonce de ce plan social aurait été opportunément repoussée pour ne pas intervenir avant les élections européennes. Si tel est le cas, l’économie du Territoire de Belfort et les salariés de GE méritent mieux que des arrangements politiques. Seul le gouvernement dispose des clés pour amorcer le redressement de l’industrie belfortaine », avait lancé Cédric Perrin au ministre Bruno Le Maire.
Hier, le maire de Belfort a tenu des propos similaires, sur BFM-TV : « J'espère que le président de la République et le gouvernement mettront la même énergie à créer de nouvelles activités à Belfort qu'ils en ont mis pour déplacer l'annonce du plan, après les élections européennes », a fulminé Damien Meslot.
Le sujet a également été abordé à l’Assemblée nationale, hier, lors de la séance de questions au gouvernement, par le député terrifortain Michel Zumkeller. « Ce mardi 28 mai est un jour noir. Avec les emplois indirects, ce sont 3 000 emplois qui sont menacés, c’est tout un département qui est frappé. Les salariés ne peuvent plus se contenter de paroles : les salariés, les élus et l’ensemble des habitants du Territoire de Belfort sont prêts à se battre pour ne pas tirer un trait sur 140 ans d’industrie. Êtes-vous prêts à vous battre à nos côtés ? »
« Ma réponse est oui, a répondu le ministre de l’Éconnomie, Bruno Le Maire. Nous garantirons un avenir industriel pour le site. Nous veillerons à ce que chacun des salariés bénéficie d’un accompagnement personnalisé. » Le ministre a dit souhaiter que « la grande majorité des 50 millions d’euros du fonds de revitalisation bénéficie à Belfort ». Rappelons qu’il s’agit d’un dispositif prévoyant que toute entreprise de plus de 1000 salariés qui procède à des licenciements collectifs signe une « convention de revitalisation » dans le bassin d’emploi affecté par les licenciements. Ces fonds devraient permettre, selon le ministre, de développer sur le site de GE Belfort de nouvelles activités, autour de trois pistes : « Les activités aéronautiques, le grand carénage » et enfin l’hydrogène, filière dans laquelle « le maire de Belfort s’est beaucoup investi ».
Inquiétudes pour Renault
Cette nouvelle annonce d’un plan de licenciement massif tombe au moment où d’autres inquiétudes se font jour, sur le terrain de l’emploi : c’est le cas, notamment, avec la révélation d’une possible fusion entre Renault et Fiat-Chrysler, dont beaucoup craignent qu’elle se traduise par des « recherches de synergie » et des réductions de capacités de production (autant d’expressions élégantes pour « fermetures d’usines » ). La question a été posée, à l’Assemblée nationale, par le député normand Sébastien Jumel. Les élus des territoires où des usines Renault sont implantées (Sandouville, Flins, Le Mans, Maubeuge ou encore Batilly) font état, également, de leur inquiétude. Bruno Le Maire, devant les députés, s’est engagé à demander au nouveau patron de Renault, Jean-Dominique Senard, qu’il ne soit procédé à « aucune fermeture d’usine ». Si cet engagement était en effet pris par Renault, les élus et les salariés n’auront plus qu’à espérer qu’il sera davantage respecté que celui de General electric de créer 1000 emplois et de n’en supprimer aucun.
Les élus vent debout
La nouvelle n’était pas vraiment inattendue : depuis plusieurs mois, les salariés et les élus attendaient avec angoisse les annonces qui allaient être faites par le groupe sur le sort de l’ancienne usine Alstom de turbine à gaz, reprise par le groupe américain en 2014. Mais ce qui choque particulièrement les élus – notamment le maire de Belfort, Damien Meslot, et le sénateur du Territoire-de-Belfort, Cédric Perrin – c’est que l’annonce semble avoir été retardée pour ne pas interférer avec la tenue des élections européennes. Déjà, le 4 avril, au Sénat, Cédric Perrin avait interpellé le gouvernement sur ce sujet lors d’une séance de questions au gouvernement. Il avait alors rappelé que lors du rachat de l’usine par General electric – rachat qui avait été piloté par le ministre de l’Économie de l’époque, un certain Emmanuel Macron – l’entreprise avait promis la création « de 1000 emplois nets en France ». Ces emplois n’ont jamais été créés, et, déjà en avril, la rumeur d’une vague de suppression de 1000 postes était déjà évoquée. « L’annonce de ce plan social aurait été opportunément repoussée pour ne pas intervenir avant les élections européennes. Si tel est le cas, l’économie du Territoire de Belfort et les salariés de GE méritent mieux que des arrangements politiques. Seul le gouvernement dispose des clés pour amorcer le redressement de l’industrie belfortaine », avait lancé Cédric Perrin au ministre Bruno Le Maire.
Hier, le maire de Belfort a tenu des propos similaires, sur BFM-TV : « J'espère que le président de la République et le gouvernement mettront la même énergie à créer de nouvelles activités à Belfort qu'ils en ont mis pour déplacer l'annonce du plan, après les élections européennes », a fulminé Damien Meslot.
Le sujet a également été abordé à l’Assemblée nationale, hier, lors de la séance de questions au gouvernement, par le député terrifortain Michel Zumkeller. « Ce mardi 28 mai est un jour noir. Avec les emplois indirects, ce sont 3 000 emplois qui sont menacés, c’est tout un département qui est frappé. Les salariés ne peuvent plus se contenter de paroles : les salariés, les élus et l’ensemble des habitants du Territoire de Belfort sont prêts à se battre pour ne pas tirer un trait sur 140 ans d’industrie. Êtes-vous prêts à vous battre à nos côtés ? »
« Ma réponse est oui, a répondu le ministre de l’Éconnomie, Bruno Le Maire. Nous garantirons un avenir industriel pour le site. Nous veillerons à ce que chacun des salariés bénéficie d’un accompagnement personnalisé. » Le ministre a dit souhaiter que « la grande majorité des 50 millions d’euros du fonds de revitalisation bénéficie à Belfort ». Rappelons qu’il s’agit d’un dispositif prévoyant que toute entreprise de plus de 1000 salariés qui procède à des licenciements collectifs signe une « convention de revitalisation » dans le bassin d’emploi affecté par les licenciements. Ces fonds devraient permettre, selon le ministre, de développer sur le site de GE Belfort de nouvelles activités, autour de trois pistes : « Les activités aéronautiques, le grand carénage » et enfin l’hydrogène, filière dans laquelle « le maire de Belfort s’est beaucoup investi ».
Inquiétudes pour Renault
Cette nouvelle annonce d’un plan de licenciement massif tombe au moment où d’autres inquiétudes se font jour, sur le terrain de l’emploi : c’est le cas, notamment, avec la révélation d’une possible fusion entre Renault et Fiat-Chrysler, dont beaucoup craignent qu’elle se traduise par des « recherches de synergie » et des réductions de capacités de production (autant d’expressions élégantes pour « fermetures d’usines » ). La question a été posée, à l’Assemblée nationale, par le député normand Sébastien Jumel. Les élus des territoires où des usines Renault sont implantées (Sandouville, Flins, Le Mans, Maubeuge ou encore Batilly) font état, également, de leur inquiétude. Bruno Le Maire, devant les députés, s’est engagé à demander au nouveau patron de Renault, Jean-Dominique Senard, qu’il ne soit procédé à « aucune fermeture d’usine ». Si cet engagement était en effet pris par Renault, les élus et les salariés n’auront plus qu’à espérer qu’il sera davantage respecté que celui de General electric de créer 1000 emplois et de n’en supprimer aucun.
F.L.
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